Drame du petit Fethi et du petit Bilal :

 

25   mai   2002

Gilles de Robien demande aux préfets de saisir les organismes HLM de leur département pour faire examiner sans délais les conditions de sécurité des ascenseurs et prendre les mesures d'urgence qui s'imposent

 

Parallèlement à l'enquête judiciaire en cours sur le drame du quartier de la Meinau, près de Strasbourg, qui a coûté la vie à un enfant de quatre ans tombé dans une cage d’ascenseur, le ministre Gilles de Robien a demandé à la Mission interministérielle d'inspection du logement social (MIILOS) de diligenter une enquête interne sur les conditions dans lesquelles la gestion et l'entretien des ascenseurs sont assurés. Sans attendre les conclusions de ces enquêtes, le ministre demande aux préfets de saisir les organismes HLM de leur département pour faire examiner sans délais les conditions de sécurité des ascenseurs et prendre, le cas échéant, les mesures d'urgence qui s'imposent.

En concertation avec Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville, il proposera au gouvernement, dans un délai d'un mois, de nouvelles mesures d'ordre réglementaire destinées à renforcer la sécurité et notamment le verrouillage le plus efficace des portes palières (42 000 ascenseurs concernés).

Le jeune Bilal a chuté dimanche d'un immeuble du quartier de la Meinau du 5e étage en croyant pénétrer dans l'ascenseur alors que la cabine se trouvait en fait au rez-de-chaussée .

A son arrivée sur les lieux du drame, la police a constaté que toutes les portes de la cage d'ascenseur étaient déverrouillées alors que leur ouverture est en principe commandée par le passage de la cabine.

Le premier procureur adjoint Pascal Schultz et le juge d'instruction Jean-Luc Jacob, assistés de la police, ont procédé hier à une reconstitution du drame.

Les responsables de CUS Habitat et de la société de HLM de la communauté urbaine de Strasbourg ont estimé, dans un communiqué, que la chute mortelle du petit Bilal était "vraisemblablement" due à une malveillance.

"Le déverrouillage de la porte d'ascenseur du 5e étage relève vraisemblablement d'un acte de malveillance", indique CUS Habitat qui précise que, selon la société chargée de l'entretien, "l'ascenseur fonctionnait normalement dans le courant de la journée de l'accident".

"Aucune intervention n'a été effectuée ce même jour sur l'appareil, ni par l'ascensoriste, ni par les pompiers, et le personnel d'astreinte de CUS Habitat n'a pas été sollicité", précise le communiqué.

CUS Habitat ajoute qu'ayant envisagé la mise à l'arrêt des appareils susceptibles de représenter un danger pour la sécurité des usagers les trois prestataires chargés de la maintenance du parc ont estimé qu'une telle mesure ne s'imposait pas.

A l'issue de plus de deux heures d'inspection, le procureur de la République s'est refusé à toute déclaration.

 

Chute mortelle d'un enfant dans un ascenseur : les véritables raisons

 

Dimanche 18 mai, un garçon de 4 ans chute mortellement dans la cage d'un ascenseur de son HLM, le lendemain du drame, tous les médias ouvrent sur ce tragique fait divers et s'empressent d'accuser la négligence d'AMS, la société chargée de la maintenance des ascenseurs.

Ainsi Les DNA (Dernieres nouvelles d'Alsace) titrait en première page "Ascenseur défectueux : drame à Strasbourg." Le Courrier de l'Ouest datant du 21 mai réagissait de même en page intérieure "Ascenseur défectueux : un bambin de 4 ans tué après une chute de 15 mètres". L' éditorial des DNA ( N° 117 - Mardi 21 Mai 2002.) commençait d'ailleurs ainsi "La mort d'un garçon de quatre ans, dimanche à Strasbourg-Meinau, après une chute de quinze mètres dans une cage d'ascenseur, est plus qu'un fait divers particulièrement tragique. Elle nous renvoie à ces négligences qui, par enchaînements successifs, plongent une famille dans le deuil ..."

 

Avant que l'enquête n'ait commencé, le journaliste n'ayant sans doûte aucune compétence dans le domaine des ascenseurs, émet déjà une conclusion...Tous les journaux colportent les mêmes déclarations "Les ascenseurs sont souvent en pannes..." Contacté par mes soins un technicien chargé de l'entretien et du dépannage des ascenseurs me déclare "Pour être intervenu dans ce type de quartier, je peux vous dire que des personnes urinent dedans, cassent tout ce qui est possible de casser, etc... De ça je n'en ai pas entendu parler... De plus il est impossible qu'une porte palière se déverrouille (et non pas s'ouvre) sans que la cabine soit là pour la simple raison que le système permettant cela se trouve sur la cabine...La solution, c' est d'ouvrir la porte avec une clef spéciale et de ne pas le verrouiller ensuite... Seuls l'ascensoriste et les pompiers sont normalement en possession de cette clef. Des collègues ont déjà auparavant constaté cela sur d'autres ascenseurs et sont allés porté plainte à la police. Il ne s'agit donc pas d'un problème technique mais bien d'un acte de malveillance...En conclusion je regrette que les médias n'informent pas mais colportent des rumeurs sans se renseigner davantage. Ils n'ont donc n'ont aucune objectivité. De plus dès le lendemain le nom de la société de maintenance a été cité. Des techniciens ont été agressés, une voiture de notre entreprise a été brûlée ainsi que celle du bailleur."

 

Ayant travaillé dans un organisme chargé de la prévention des accidents du travail, je ne peut que confirmer les déclarations de cet ascensoriste.

 

 

Le 28/05/01 le petit Fethi Hourri 9 ans décède d'une chute mortel en tombant

du 13 ème étages dans la cage d'ascenseur ouverte sur le vide a Clichy sous bois.

 

Le 25/05/02 le ministre du logement gille de robien sanctionne suite aux

deux décès (Fethi H, Bilal W) Mr De Robien sanctionne avec un gros sourire

à ce demander si sa avait été un de ses fils qui serait mort en tombant dans

une cage d'ascenseur rigolerait-il autant !?